Samedi 1er octobre 2022
ES1 : Fès / Midelt. 218 kms
L’aventure n’attend pas !
La commune de Midelt se situe au pied de l’Atlas à 1521 m, dans la région du Drâa. Auparavant, le village de Midelt était une garnison française, depuis 1917. À cette époque, la ville était un Ksar, centre d’activité agricole et artisanale qui était favorisée par la présence d’une zone alluvionnaire (détritique qui est charrié par les eaux, sur lequel poussait de la végétation), en contre bas de l’oued Outat. En 1927, Midelt était le chef lieu d’un territoire militaire important où était installé le bureau des affaires indigènes. Ce soir, la commune accueillera la première étape du 100% RAS.
Les choses sérieuses commencent, aujourd’hui.
Le ‘’parfum de femme’’ qui inondait les vérifications hier après midi sur le parking de l’hôtel, allait sans doute se transformer aujourd’hui, en parfum d’aventures ! Mais attention :
Qui dit aventures, dit aussi ‘’problèmes en tous genres’’.
Effectivement, les choses sérieuses commencent aujourd’hui, car Yves Tartarin le sait mieux que quiconque, l’inconvénient du Maroc, c’est que les pistes sont glissantes et très rocailleuses, où il n’est guère aisé de doubler sans prendre de risques. Dès lors, il faut il va falloir rester vigilant pour que cette première étape se dispute normalement dans un contexte sportif et loyal. Les uns derrière les autres, tous les équipages vont devoir produire des efforts, dés aujourd’hui, À l’aube, sur le parking de l’hôtel, c’est déjà l’effervescence. On entend par ci par là « Zut, j’ai oublié mes lunettes de soleil dans ma chambre », ou encore, « je ne retrouve pas mon ordi portable ». Force est de constater que le stress était monté d’un cran, au fur et à mesure que l’on s’approche du point zéro, indiqué sur le road book. Rien d’extraordinaire, car cette ambiance particulière, on la retrouve dans toutes les compétitions automobiles. Un peu en désordres, les véhicules étaient tout de même habillés de leurs plus beaux habits neufs, sous un soleil resplendissant pour rejoindre la ligne de départ.
Top départ
La première voiture s’élance à 9h30 à bras raccourcis sur les pistes du Sahara. Aujourd’hui, la vitesse n’était pas forcément l’axe principal de cette première, mais plutôt, de faire une bonne nav, mais aussi, de se familiariser à son véhicule et à l’environnement. Bien entendu, tous les équipages allaient devoir produire dés les premiers kilomètres, des efforts solitaires. Mais, attention aux figures libres ! Certes, à la lecture du road book, celui-ci n’indiquait pas des grandes difficultés. Cependant, les copilotes allaient devoir jouer un rôle essentiel pour déchiffrer les bonnes pistes. Sur le tracé du jour, ils y avaient de nombreux changements de cap, des pif/paf en enfilades sur plusieurs kms, mais avec aucun danger III. Qui dit enfilades, dit aussi poussière. C’est l’ennemi numéro un des pilotes. Une poussière fine qui ressemble parfois à de la farine qui se soulève dans le ciel, puis drape un sol déjà bien ensablée, qui finit par effacer toutes les traces.
Un peu de jardinage d’automne !
Après avoir roulé quelques kilomètres, deux équipages font une erreur d’appréciation du road book. Il s’agit de l’équipage #186 Nogueira/Alves-Lamas sur Toyota et de l’équipage #276 Racette/Degrady sur HDJ 80. Rien de grave, elles sont vite rattrapées par l’organisation. Dans l’après midi, l’équipage #150 Toyota HDJ 80 Martineau/Berthault a jardiner pendant 20 kms. Ces petites mésaventures font parties des multiples péripéties qui peuvent se produire, au gré des étapes. C’est aussi ce qui explique cette solidarité mentale, entre les pilotes et les copilotes. Une fois sur la bonne piste, elles repartent bon pied bon œil à l’assaut de leurs adversaires.
Mais au fil des kms, la conduite devient de plus en plus difficile de par cette influence des lieux sur les équipages, où le sable devient ocre de colère. Finalement, tout le monde est bien conscient que c’est la dure réalité de la piste, et que la part invisible se cache entre le défi et le mystère, là ou l’examen est permanant et la remise en question est totale. Avant que la nuit tombe, toute la caravane était rentrée sans encombre. Au CP arrivé, Sylvie et Sylvain Monier récupèrent les cartons de pointage, tout en les félicitant.
Solidarité
Maintenant que la pression redescend, tous les équipages se sont dirigés au village d’Istat pour une distribution de matériel précieux au profit d’une école de la commune. Dans les bagages, se trouvent des vêtements chauds, des cahiers, des crayons et stylos, du dentifrice… Tous les équipages ont participé à cet élan de générosité, comme quoi on peut associer le sport mécanique et les bonnes volontés humaines.
Au bal masqué ohé, ohé…
Pour détendre le stress de la journée, Francis et Gilou sortent le grand jeu. Ça chante et ça danse à bride abattue, autour des palmiers de l’hôtel. Tout le monde oublie vite les petits tracas de la journée et se laisse porter par les magnifiques interprétations du groupe. Un tour de chant qui ne laisse personne indifférent. C’est aussi ça, la nouvelle génération de pilotes et de copilotes. Lier l’aventure avec le plaisir.
Les décors de cette soirée sous la voûte étoilée étaient de Roger Harth, les costumes de Donald Cardwell.
Petit message personnel des musiciens, Francis et Gilou : « Nous recherchons deux danseuses, sauf que ce n’est pas pour danser, mais pour porter notre matériel ».
Un grand merci à tous les partenaires de cette première édition :
Athéna, Adonis, Aliénor, Alpe du Grand Serre, Euro4x4parts, Point S, Ironman, FF X4x4, Toyo Tires, DDdu Pwatoo, Le Laidys.
Elles ont dit…
Équipage #150 Guerin/Berthault YDJ 80
« Je suis Sophie la copilote, j’avoue avoir fait une erreur d’appréciation de la lecture du road book, au km 126. Il y avait devant moi un Y, j’ai hésité. Malheureusement, j’annonce à Stéphanie : devant toi, Y à droite, alors qu’il fallait partir à gauche.
De cette erreur nous faisons 10 kms de plus et nous perdons la première place. 10 +10 = 20 kms. C’est une leçon, mais en même temps cela va me permettre d’être plus attentive pour la suite ». « Il y a un très bon équilibre entre nous deux dans l’habitacle, et en plus, le plaisir d’être ensemble au Maroc ».
Article : Gilles David. S/Presse : 100% RAS
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