Dimanche 2 octobre 2022
ES2 : Midelt / Merzouga. Étape : 320 kms
Après la mise en jambe d’hier, les concurrentes quittent Midelt pour se diriger dans le Sud Marocain et plus précisément vers les dunes mythiques de Merzouga.
Cette région ensablée est le terrain de jeu favori des passionnés du Tout Terrain, puisque les plus grandes épreuves internationales posent leurs valises pour fouler le sable ocre et fin du Sahara Marocains. Merzouga est réputé pour ses hautes dunes de l’Erg Chebbi à quelques encablures de la frontière Algérienne. Cet environnement attire tous les ans des milliers de visiteurs qui viennent passer la nuit du réveillon dans les dunes, sous la voûte étoilée. C’est aussi le royaume du sport mécanique, en général. En revanche, il est important que tout le monde trouve un bon équilibre entre le sport mécanique et la fragilité d’un désert respectable, que chacun doit respecter. Une fois sur place, dans les dunes et les dunettes de Merzouga, la ligne droite n’était pas toujours le moyen le plus rapide de lier un point à un autre. Il fallait donc être conscient que les zones de sable plus sombres sont toujours plus porteuses, car, elles permettent de prendre plus d’élan jusqu’à la suivante.
Hé, regardez un peu ces nanas là, elles sont terribles !
À huit heures ce matin, c’est encore sous un beau soleil d’automne que les équipages s’élançaient dans le désert pour parcourir les 320 kms, dont 165,79 kms chronométrés.
La liaison roulante permettait d’arriver dans les temps pour donner le départ de la spéciale, à 10h30 précise face à une montagne. Le premier équipage à se présenter est le #169 Martinez/Lebeau avec leur Mitsu Pajero. Sur la ligne de départ, Yves Tartarin rassure et réconforte tous les équipages en attendant le décompte de Jean-Michel Plessy. Tout le monde reçoit un petit mot doux « Roulez à votre rythme et faites vous plaisir ».
5, 4, 3, 2, 1, 0. C’est parti sur les chapeaux de roue pour le premier équipage.
Les autres concurrents partent derrière toutes les deux minutes sur la PP au cap 90¨.
Le road book du jour, précise que les dangers débutent au km 5,35. Certes le terrain n’est pas glissant, mais il y a de nombreux devers et de nombreux freinages en courbe.
Sur ces premières traces, il y a d’innombrables pièges avec des dangers !! et !!! (bosses, oups, escaliers, crevasses, marches, ravins…). Ensuite au km 74, les véhicules traversent un oued ensablé de sur 10 kms avec quelques escaliers profonds. La troisième partie était plus roulante avec des enfilades, et pas mal de changement de cap, Jusqu’à l’arrivée, Les copilotes devaient donc rester vigilants aux nombreux Y qu’ils auront en face d’eux, à l’approche de Merzouga.
Sur la ligne de départ un équipage nous confie « Pourquoi, se mettre la rate au court-bouillon ?, il reste encore plusieurs jours de course ». Contrairement aux premiers jours, le vent chaud du sud progresse au fur et à mesure que la caravane s’approche de la mer de sable ! Un nouvel élément qui pourrait bien chambouler le classement général. Et puis, s’était sans compter sur l’herbe à chameau, ces petits arbustes très courts et très durs, dont seuls les dromadaires peuvent les manger. En principe, les pilotes
n’aiment pas, au même titre que la tôle ondulée qu’ils devaient trouver sur le chemin pour rentrer à l’hôtel.
En attendant, sur les pistes, les équipages roulent et enroulent en évitant tous les obstacles, sans trépigner. Cependant, trois équipages font une erreur à 2,200 kms de l’arrivée. Explication : Au km 163,07, il fallait se diriger vers deux dunes à gauche au Y (11h00), et passer entre deux arbres. Sur la case suivante, il fallait laisser deux autres dunes à sa gauche et longer deux pneus à sa droite, pour rejoindre l’arrivée sur T.D.S.P.P.P, à 2,220 kms. Encore ne fois, la mauvaise interprétation du road book des trois équipages, coûte 30 minutes de jardinage. C’est dommage, car ils étaient à quelques encablures du CP finish.
La nuit tous les chats sont gris
La nuit est tombée sur l’hôtel Nomade Palace qui, ce soir, prend des allures de camp retranché, ou chacun raconte ses joies ou ses petites misères du jour. Les deux mécanos lampes frontales sur la tête jettent un œil sur chaque véhicule pour qu’ils soient sur leurs quatre pattes, pour la ES3, de demain. Pendant ce temps, les équipages se glissent dans les draps ou les duvets bien dodus pour une nuit douce, et châtaignante. Comme berceuse, Gilou et Francis enflamment la salle avec les années 80 et tout particulièrement, avec Beatles. Pour l’occasion, le groupe chantonne une nouvelle chanson de leur répertoire. Un tub est né devant une foule en délire ! 5, 4, 3, 2, 1, 0, partez au RAS… Actuellement disponible dans les bacs à partir d’aujourd’hui.
Ils et elles ont dit…
Équipage #169 Martinez/Lebeau Mitsubishi Pajero
Lisa « Pour moi, c’est une première, en revanche, pour Jean-Luc, il a été pilote sur plusieurs épreuves d’endurances et sur le Challenge Lada. Nous sommes ici pour relever un défi et aussi, pour aider la recherche médicale. En principe, je sis du genre ‘’Couteau Suisse’’. Mais cette fois, je suis obligé de me concentrer sur mon pilotage et sur ce que Jean-Luc, attend de moi. On en profite pour remercier le club de Rugby AC Ceynoise, qui d’ailleurs a organisé une manifestation sportive pour que nous puissions boucler notre budget. Sur ces deux premiers jours, il règne une bonne ambiance et une solidarité sans faille, entre nos tous. Enfin, nous pensons que cette épreuve est très accessible pour des débutant.e.s ».
Classement général provisoire :
1 #107 Bos/Correira Land Criser 90
2 # 138 Mellado/Bechet Jeep Wrangler
3 # 169 Lebeau/Martinez Mitsubishi Pajero
4 # 150 Guerin/Martineau HDJ 80
5 # 110 Tait Wright/Kirk Land Defunder
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· T.D.S.P.P (Tout Droit Sur Piste Principale)
Article : Gilles David. S/Presse : 100% RAS
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