Mercredi 5 octobre 2022
ES5 : Merzouga / Zagora. Étape : 226,80 kms

La porte du désert
La ville de Zagora se situe au cœur de la vallée du Drâa. Souvent balayée par les vents des sables ocres. Dès que vous passez sous la porte de Ouarzazate à l’entrée de la ville, c’est le Sahara qui vous tend les bras. La ville avait connue un véritable essor au XI siècle lorsque les Almoravides y battirent cette imposante forteresse qui la protégea des siècles durant contre les assaillants. Ses ruelles ombragées offrent un peu de fraicheur en plein été, le long de l’avenue principale Mohamed V. La ville abrite la première bibliothèque du désert avec ses anciens manuscrits, aujourd’hui, très précieux. Nombreux aussi, sont les échoppes en ville qui vendent des tissus, des bijoux, des poteries et autres souvenirs du grand désert. En sortie de ville, un Dromadaire installé sur un petit rond point vous donne le cap à suivre pour rejoindre M’Hamid, la frontière Algérienne ou Tombouctou.
Vous avez dit, ludique
Hier soir en fin d’après midi, les équipages devaient s’atteler à deux ateliers ludiques, avant d’aller dîner.
Le premier challenge consistait de changer sa propre roue de secours, en un temps record. Assis au volant de leur véhicule, le top départ était lancé par le chrono. Une fois, la roue de secours changé, les équipages devaient se réinstaller avec le harnais et le casque. Un coup de klaxon faisait office de la fin du parcours.
L’équipage le plus rapide à été le #138 Mellado/Bechet avec leur Jeep Wrangler.
Le deuxième challenge était un peu plus physique. Un membre de l’équipage devait gravir une grande dune à pied sous un soleil de plomb. Au terme de cette épuisante ascension, c’est Victor Correia du véhicule #107 Land Cruiser 90, qui s’est montré le plus sportif, en haut de la dune.
Entrée, plat et dessert
Pour cette cinquième étape, les concurrents allaient prendre la direction de Zagora à 226,80 kms. Le menu du jour est copieux ‘’Entrée, plat et dessert’’.
Une spéciale chronométrée de 152,77 kms où les concurrents devaient prendre le cap pour lécher les dunes de Merzouga. Ensuite, se diriger vers des pilonnes électriques pour les longer sur plusieurs kms. Encore beaucoup de changement de caps et Y rapprochés où il fallait rester vigilant, à tout instant. Au km 25, les concurrents replongent vers une nouvelle dune au cap 250, puis au 245, avant de retrouver la PP, avant de s’élancer à bras raccourcis sur la ligne d’arrivée.
À priori, un parcours pas très compliqué, si bien entendu, les nombreux Y ne viennent pas perturber la bonne marche de cette journée. Sur la ligne d’arrivée, les concurrents étaient tellement épuisés par la chaleur et la concentration sur la piste, que la moindre goutte d’eau était une bénédiction. De retour à l’hôtel Palis Asmaa de Zagora, on constate rapidement que les heures passées dans l’habitacle commencent à peser sur les avants bras des pilotes. En tout cas, ils ne lâchent rien, et peu importe le flacon, l’essentiel pour eux, c’est de parvenir à l’ivresse !
En milieu d’après midi, tout le monde rentre au bercail avec la joie et la bonne humeur, ainsi que le sentiment du travail accompli avec du sable plein les chaussures.
À la nuit tombante, ce sera encore un privilège de s’endormir sous la voûte remplie d’étoiles qui, une à une, vont s’allumer pour éclairer nos rêves. Ici, à Zagora, en regardant cette lune qui entame sa courbe descendante, les étoiles appartiennent à la caravane. Les plus courageux vont pouvoir compter les cinq cent un millions six cent vingt-deux milles d’étoiles, qui brillent dans le ciel. Selon les retours de cette journée.
À l’unanimité, les équipages considèrent que c’est la plus belle des étapes, digne des grandes épreuves internationales.
Les gilets jaunes !
Ces gilets jaunes qui travaillent sur le 100% RAS, ne sont pas les mêmes que nous connaissons en France. Les petits bonshommes de chez nous, sont tous habillés en polo jaune, poussin, pour être visibles de loin. Une chose est sûre, ils sont les pièces maîtresses du roulement de cette belle mécanique. Jamais en grève, jamais de mauvaise humeur, ils répondent présents pour enlever le moindre petit caillou qui se glisserait dans la chaussure et qui pourrait enrailler la belle machine. Tous, sont des bénévoles qui se plient en quatre pour épauler la caravane 2022. D’ailleurs pour les joindre à n’importe quelle heure de la journée ou de la nuit « Allô Chérubin appelle Poussin Jaune ! ». Qu’ils où qu’elles soient mécanos, de l’intendance, des CP, du PC course, du corps médical, des chronos, ou chauffeur du bus ‘’Jaune’’…, ces hommes et ces femmes sont des gens de bonnes volontés entièrement dévoués à la bonne marche du rallye. Il fallait bien les saluer.
Nous voulions aussi saluer l’agence ‘’Ponctuel Voyages’’ installée à Marrakech. Cette agence de voyages est agrée auprès du Ministère du Tourisme Marocain. Madame Asmaa est la responsable de l’agence pour gérer la caravane du 100% RAS, 2022. Merci à elle et à son équipe.
Elles ont dit…
Ce soir au bivouac, nous recevons l’équipage Britannique #110 Tait Wright Helen et Kirk Marcella, qui roulent sur un magnifique Land Defender, nommé ‘’PRISCILLA’’.
Au volant, deux gentes dames au chapeau melon et bottes de cuir, qui ont un côté British et Royal, à la fois. Ces deux damoyselles qui ont traversées la manche pour répondre à l’appel d’Yves Tartarin, charment depuis le premier jour toute la caravane, par leur gentillesse et leur élégance. Pour résumer, cet équipage représente l’aristocratie de Westminster, la robustesse de Besançon, la finition suisse et le chic de Londres.
« Nous sommes toutes les deux Anglaise. Marcella de Chesterfield, moi, je réside maintenant en France dans les Deux Sèvres. Marcella est gérante d’un restaurant Français en Angleterre, de mon côté, dans la vie professionnelle, je suis couturière pour réaliser des robes de soirées et de mariées. Ce qui est fou, c’est que nous avons clôturé nôtre budget en deux mois et tout particulièrement grâce à notre principal sponsor GITI, une manufacture de pneus. Nous aimons cette épreuve, car il y a un véritable Road-Book, contrairement à d’autres épreuves. De plus, nous roulons à notre guise, parfois rapide, parfois un peu plus lente. Aujourd’hui, on s’est bien planté dans le sable, mais ça fait parti du jeu, et on aime ça. Sincèrement, nous espérons revenir l’année prochaine, car l’organisation est top et les membres de l’organisation sont très chaleureux. Dès mon retour en Angleterre, je vais en parler à mes copines pour essayer de les convaincre. J’espère endosser le costume d’une Ambassadrice, en quelque sorte. Juste un petit point pour Yves : Qu’il pense à faire le Road Book en Anglais, pour nous faciliter la lecture ».
Classement provisoire ES5 :
1 #169 Martinez/Lebeau Mitsubishi (FR & Brit)
2 #138 Mallado/Bechet Jeep Wrangler (FR)
3 #107 Bos/Carreia Toyota Land Cruiser 90 (FR)
4 # 333 Beaugrand/Balastegui Nissan Terrano (FR)
5 #120 Dautigny/Durand Gasselin Polaris RZR 900 (FR)
Article : Gilles David. S/Presse : 100% RAS

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