Mardi 4 octobre 2022
ES4 : 2e boucle. Merzouga / Merzouga. Étape : 66,52 kms
Paupières lourdes et traits tirés
Le RAS commence à s’habituer au sable de Merzouga. Cette fois, les pilotes comprennent que face à lui, il faut rester concentré, même à faible vitesse. Cette fameuse farine piégeuse de mer de sable, qui engloutie les écoutilles et fait peur aux plus téméraires. Mais si le sable permet de rouler en toute liberté, il est aussi très utile pour compter le temps. D’où le rôle du sablier et du marchand de sable !
Ce matin au bivouac des mille et un nuits, les paupières étaient lourdes. Heureusement qu’aujourd’hui, c’est une toute petite spéciale qui attend les concurrents.
Le road book annonce 52,70 kms de pistes en tous genres. À la lecture des pages, la piste n’est pas très cassante. Si le parcours ne révèle aucune grande difficulté, la succession de changement de caps s’annonce usante pour les pilotes et les machines, mais aussi des plus motivantes pour déclarer la guerre sur ce terrain propice aux meilleures lames.
Non partant # 333 Beaugrand/Balastegui.
Pendant que les pilotes se préparent à rejoindre le point zéro, l’équipe de Jean-Michel Dumas installe la ligne départ (Bâches, flammes…). Il est aussi aidé par les deux toubibs, David et Olivier. Finalement, tout le monde est sur pont. Yvelyne, aussi médecin du rallye, donne quelques conseils sur la grille de départ pour éviter d’être malade sur la parcours. Il faut dire que les fortes chaleurs de ces deux derniers jours, commencent à épuiser les corps.
Ce matin Sur la ligne de départ, tous les regards seront rivés sur l’équipage #107 Bos/Correira avec leur Land Cruiser 90, qui fait habituellement preuve d’une motivation de circonstance. Mais au delà de la performance de l’étape de dimanche, qui a été prise en compte pour le départ d’aujourd’hui, cet équipage aura le privilège non négligeable de s’élancer le premier sur les pistes, à 10h30, sans la poussière. De plus, dans cette bataille latente, on voit bien que l’équipage est remonté comme un coucou ! pour une échappée au long court ?
Au milieu du petit train en attente du signal, nous retrouvons l’équipage 100 % Britannique avec leur Defender #110. Si nous devions décerner un prix de l’élégance, c’est très certainement celui-ci qui remporterait la mise. D’une part, par la décoration du véhicule et d’autre part, par l’élégance des deux nanas, tirées à quatre épingles, tous les matins.
Le premier équipage à passer la ligne d’arrivée à Merzouga, est la Jeep Wrangler #138, suivit de près par le Land Cruiser #107, qui était parti premier.
Oubliant la poussière de l étape, la fatigue d’une demi journée de pistes, l’après midi est consacré à l’indispensable révision des véhicules, avant d’aller plonger une tête dans la piscine, du Nomad Palace, car si les équipages sont à bout de souffle et les machines aussi.
Les couteaux Suisse du RAS
En parallèle de la course, il y a les Raiders, ces fameux baroudeurs toujours prêts à affronter les pistes, certes à un rythme moins soutenu, mais aussi, à donner un coup de main à l’organisation. Toujours disponibles pour aider et à remonter le moral de celles et ceux qui ont un petit coup de pompe. Yves Tartarin à missionné Marc Aivazian et Maurice de Lageneste pour encadrer les baroudeurs. Deux Lawrence d’Arabie aux lames aiguisées qui connaissent par cœur l’environnement et la nav.
Quant au Team Manger, Gérard Picot, il peut passer de traceur de pistes au planté de bâtons sans aucun problème, même s’il n’y a pas de neige ! Pour loger tout ce petit monde, Murielle Bœuf est chargée de l’hébergement. Ce n’est pas une mince affaire de loger toute la caravane, surtout quand les hôtels sont complets. Tous les jours, elle doit jongler avec les entrants et les sortants. Force et de constater que sur cette épreuve, il y a d’innombrables couteaux Suisse. Sans eux, ce genre d’épreuve ne pourrait pas avoir lieu.
Monsieur Eddy
Ce soir au bal masqué, Ohé, ohé… les Goldie’s sortent le grand jeu. L’invité de ce soir était Monsieur Eddy, qui devait rejoindre le Nomad Palace de Merzouga, après son concert du studio Gabrielle. À l’hôtel, dès l’ouverture du guichet les billets s’arrachaient à prix d’or ! et tous les retardataires se crêpaient le chignon pour être au premier rang,
Malheureusement, quelques minutes avant le coup d’envoie du concert privé pour le RAS, Monsieur Eddy nous fait faux bon à cause d’une grève surprise à Orly.
Panique à bord, ni une ni deux, Gilou se propose de le remplacer au pied levé, sans demander de cachet à Yves Tartarin. Dans la salle, c’est un soulagement, car finalement après le concert, toute la caravane a bien compris que la copie était meilleure que l’original. Sans rancune, Monsieur Eddy.
Elles ont dit…
Aujourd’hui, nous recevons l’équipage #186 Vaz/Rambault qui roule sur un Toyota KDJ 120. Deux Poitevines au caractère bien trempé. « Pour nous, c’est une première. On s’est rencontré par l’intermédiaire d’une association de cheffes d’entreprises. Manuela est gérante d’un restaurant et moi, je suis assistante commerciale. Personnellement, j’ai remplacé au pied levé la coéquipière de Manuela. C’est la raison pour laquelle, je suis ici. Côte budget, nous l’avons bouclé en trois mois, avec comme partenaires (Académie Manager, Docteur House, La Table de Belfois, Atelier Rambault, Kodevelop, Motoball de Neuville…). Nous sommes heureuses d’être là, ce qui nous a plut le plus, se sont toutes les parties trialisantes et glissantes, contrairement au sable fin des dunes qui nous ont un peu stressées, mais aussi, le déchiffrage du road book, qui n’est pas notre point fort. Pour des profanes comme nous, il aurait été souhaitable de nous donner un petit cours à Fés pour nous initier à sa lecture ».
Classement provisoire ES4
1 #138 Mellado/Bechet Jeep Wrangler (FR)
2 # 107 Bos/Correira Land Crusier 90 (FR)
3 # 150 Martineau/Guerin Toyota HDJ 80 (FR)
4 # 110 Tait Wright/Kirk Land Rover Defender ((BRI)
5 # 120 Dautigny/Durand Gasselin SSV Polaris RZR 900 (FR)
Article : Gilles David. S/Presse : 100% RAS
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